Haïti-Société/ Janwobè, Gwo Jewòm. Qui sont-ils réellement ?
On aura tout vu, tout entendu, mais ce n'est pas facile de comprendre la diversité qui existe dans le registre courant du langage haïtien si l'on n'a pas vécu ou n'a été connecté à aucun moment de la durée à la réalité de cette société.
De nouveaux mots, de nouveaux slogans prennent naissance à travers les réseaux sociaux et, ils sont relayés comme une traînée de poudre. A chaque semaine, ses nouvelles couleurs et sensations!
Après Foulay, Janwobè et Jewòm sont les personnages tendancieux de cette semaine, ces nouvelles appellations sont attribuées à tous ceux affichant un comportement peu soigné vis à vis des proches ou des tiers.
Sont tous Gwo Jewòm ou Janwobè, des mecs non-attentionnés et impulsifs envers leurs partenaires, qui ne sortent presque pas avec leur meuf, qui n'offrent pas de cadeaux, ni de fleurs et qui ne manifestent aucune galanterie à l'occasion des dates considérées spéciales pour plus d'un: Les anniversaires de naissance, de mariage, la St-Valentin, pour ne citer que ceux-là.
Il faut comprendre que cela est aussi valable dans divers domaines, bien entendu, ce n'est pas seulement qu'à travers des relations amoureuses ou de couple que l'on retrouve ces modèles de créatures. Les "Janwobè" sont partout dans la vie courante, certains fonctionnaires, Supérieur hiérarchique, DG et PDG dont leurs rapports humains sont difficiles à entretenir sont aussi qualifiés de Gwo Jewòm.
En effet, à travers un sondage virtuel réalisé par La Dépêche Ayiti, 67% des internautes de la gente féminine se plaignent et déplorent l'attitude de ces hommes qui, en dépit d'énormes progrès sociaux et de l'évolution du temps, ne font le moindre effort.
Jacqueline, une fan de La Dépêche Ayiti nous raconte avoir rencontré plusieurs "Gwo Jewòm" sur les réseaux sociaux, notamment sur messenger, la manière dont ils l'ont abordé la révolte complètement, elle se dit être obligée de se comporter en "Janwobè" en guise de réponse proportionnelle.
De son côté, Rachelle, célibataire depuis environ 3 mois, se sent libérée, épanouie, dit-elle, après avoir vécu une aventure d'enfer, elle croit que les femmes devraient être beaucoup plus exigeantes car selon elle, le bonheur ne se résume pas seulement aux conforts matériels; en revanche, le respect mutuel, la communication, la considération des petits détails, les petits gestes d'amour, les petites attentions sont les piliers même d'une bonne relation sentimentale.
Et les femmes qui, après avoir convolé en justes noces, ou après quelques années en couple font fi de leurs bonnes habitudes d'antan, de tous les efforts qu'elles ont consentis pour plaire à leurs copains et pimenter leur relation, qui se comportent néanmoins en "vieille dame" ne sont elles pas une version féminine des "Janwobè et Gwo Jewòm" ?
Par: Bruno Ulysse
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